vendredi 28 avril 2006.
7h45, debout. Un ciel clément semble nous attendre. Nous nous préparons. Petit déjeuner puis départ à 9h45. Le froid est intense, surtout qu’il faut descendre vers le Canal. Nous remettons nos capes en guise de coupe-vent.
Arrivée à Carcassonne sans problème. A l’époque du creusement du Canal, les autorités de Carcassonne avaient refusé de payer leur part du travail. Riquet avait donc choisi le trajet le plus court, évitant la Cité. Ce n’est que plus tard, voyant l’avantage que Castelnaudary tirait de l’existence du Canal que les édiles de Carcassonne se ravisèrent. On détourna alors le Canal, creusant notamment une sorte de tranchée d’une vingtaine de mètres de profondeur pour arriver au pied de la Cité. Nous quittons donc le Canal.
Quelques sens interdits plus tard, nous trouvons le marché. Vite fait le tour. Une marchande de charcuterie nous fait goûter presque tout son stock. Nous ne craquons que pour le nécessaire à notre pique-nique. Un café dans un infâme bistrot enfumé et nous sommes repartis pour quitter Carcassonne. Sans avoir revu la Cité que nous avions découverte quelques années plus tôt, sous la pluie.
A la sortie de Carcassonne, le chemin de halage est impeccable.
Pique-nique à une écluse, au soleil cette fois et à l’abri du vent. Un vrai festin, mais à l’eau... Incroyable dans cette région où les vignes commencent à être largement majoritaires dans le paysage. Nous nous jurons de trouver un ballon de vin rouge à Trèbes ! Nous y arrivons rapidement et trouvons un bar à vin bien sympa. En fait c’est un viticulteur qui diversifie ses activités.
Puisque nous sommes à cheval sur la frontière (viticole : Minervois - Corbières), nous goûtons les deux. Prévoyants, comme toujours, nous achetons une demi-bouteille (prévoyants et raisonnables !) pour le lendemain. Le vendeur nous annonce un chemin de halage quasiment impraticable vers Marseillette. Il exagère, le chemin de halage est plus étroit mais cela passe sans problème.
Paysage et végétation changent, on se rapproche de la Méditerranée. Juste avant Puichéric, l’écluse de l’Aiguille avec son petit musée naïf en plein air. L’éclusier s’amuse à sculpter des formes animales dans des racines ou avec des pièces métalliques soudées. Amusant.
Nous arrivons vers 16h30 devant la chambre d’hôte des Fontanelles, juste au bord du Canal. Personne. il faut téléphoner, notre hôtesse a dû se rendre chez le médecin avec son fils malade. Nous attendons son retour en nous promenant dans le vignoble qui borde la maison. Dès son arrivée, nous nous installons puis partons pour Puichéric dans l’espoir d’y trouver un apéro réparateur.
Espoir déçu... Pas un chat dans ce village un peu perdu. mais très joli. Retour à la chambre d’hôte, contre le vent. Souper avec notre hôtesse, Irène, son fils Daniel et Samuel, en famille d’accueil. La conversation prend bien mais on s’accroche pour la suivre car les deux ados ont un accent à couper au couteau. Soupe aux pois, quiche, rôti de porc et riz, fromages et tartes. Copieux et roboratif : notre régime en prend un coup (mais ça, c’est vrai depuis le départ.
La conversation continue, passionnante. Irène nous raconte sa vie de viticultrice. Pas facile, d’autant plus que son mari est décédé l’an dernier. Manifestement, ce n’est pas la joie dans le monte viticole du Sud-Ouest : primes (insuffisantes) à l’arrachage, stocks trop importants, ventes médiocres,...
A 22h. Dodo