vendredi 28 avril 2006.
On commence à avoir le rythme. Presque le même horaire tous les jours. Les bagages sont de plus en plus vite prêts et la remorque chargée. Rapides courses à Mirepeisset.
Vue sur les Pyrénées : il paraît que c’est mauvais signe. Temps clair et ensoleillé. Peu de vent et dans le bon sens.
On croise le Canal de jonction vers la Robine et Narbonne. Une autre fois peut-être... Paysages superbes, vignes à perte de vue. Arrivée à Capestang. Ouf une banque, on était presque à sec. Un petit café puis on se trouve une table au soleil au bord du Canal pour déjeuner. Endroit spécial : la ville est en contrebas du Canal.
Menu habituel : pain, fromage, jambon et vin de pays. On redémarre à son aise, le temps est superbe.
Arrivée au tunnel du Malpas. Ce tunnel, le seul sur le parcours, est creusé dans une colline sableuse. Riquet n’avait pas reçu l’autorisation de faire les travaux, jugés trop coûteux et risqués. Il fallait donc contourner la colline. Sûr qu’il pouvait réussir, Riquet passe outre l’interdiction et en quelques jours fait percer le tunnel, le consolidant au fur et à mesure de son avancement. Lorsque l’envoyé de Colbert arrive sur place, Riquet lui fait parcourir le Canal qu’il a fait percer malgré l’interdiction. L’autorité ne peut que s’incliner devant la réussite de l’entreprise.
A hauteur du tunnel se dresse l’oppidum d’Ensérune. Il s’agit d’un éperon rocheux habité de très longue date et sur lequel on a retrouvé de très nombreuses traces d’habitat. Pour y arriver, cela grimpe sec et longtemps. Mais avec notre entraînement, André arrive au sommet sans mettre pied à terre tandis que Françoise y arrive ... presque. Nous sommes fiers de notre condition !
De là-haut, la vue est superbe : Béziers au loin, Nissan-lez-Ensérune, le Canal et surtout le très étrange étang asséché de Montady. L’étang de Montady a conservé depuis le XIIème siècle le même aspect : il s’agit d’anciens marais asséchés par les Cisterciens. Un important et ingénieux réseau de drains disposés comme les rayons d’une roue de bicyclette évacue les eaux de cette immense cuvette naturelle.
La descente est reposante. Hélas, de retour au Malpas, il faut grimper jusqu’à Nissan pour atteindre notre chambre d’hôtes : les Cigalines.
Nous y sommes accueillis avec un jus multi-vitaminé. Ouf.
Bonne douche. Et nous repartons à pied pour le village pour y dénicher un resto. Le logis de France local fera l’affaire. Pas donné mais excellent ! Ravioles du Dauphiné avec glace au parmesan ( ! ), tournedos Rossini. Retour à pied... sous la lune.