mercredi 16 août 2006.
Ce mercredi 16 août 2006, Françoise et moi, bravant les avis très mitigés de la météo, décidons de faire une randonnée d’une journée. Pour changer des canaux, nous avions envie d’essayer un de ces innombrables circuits balisés qui regorgent en Flandre.
A ce propos, nous avons découvert sur le net le site www.fietsenmoetkunnen.be (que l’on peut traduire en français par "Rouler à vélo doit être possible"). Sur le site, on peut télécharger des fiches d’essai d’anciens parcours et il est possible de s’abonner à une revue mensuelle. Le tout est bien sûr en néerlandais mais c’est accessible et écrit sur un ton amusant. De plus, et nous l’avons vérifié, les renseignements sont précis et nombreux (kilométrage, plan, fléchage et état, état des routes, possibilités de se restaurer ou de louer des vélos). Bref, un outil (de plus) dans notre boîte déjà bien remplie.
Le circuit que nous avons choisi se trouve dans le n° 56 de janvier-février 2006. Il s’agit d’un circuit de 35 km en Flandre zélandaise, ce coin des Pays-Bas coincé entre Knokke et l’Escaut avec comme centres principaux Breskens, Sluis, Terneuzen. C’est la Route des Panoramas et son nom est bien mérité puisque sur plus de la moitié de son parcours, on longe (ou plutôt on surplombe) la côte de l’Escaut avec de superbes vues sur la presqu’île de Walcheren et Vlissingen.
Plus de 80 pourcent du trajet se fait sans voiture, sur de très bonnes pistes cyclables et le fléchage, impeccable, permet d’éviter tout recours à la carte.
Suivant les conseils de "Fietsen moet kunnen", nous avons démarré de l’église de Schoondijke en direction de l’ouest, vers Groede, ancien village attesté en 1239, dont les maisons, très petites, semblent se blottir pour résister aux vents. A l’ombre de l’église, une statue moderne du poète Jacob Caps (1577-1660), considéré comme l’écrivain zélandais le plus populaire du Siècle d’Or.
L’homme est représenté attablé devant un verre (vin ? jenever ? bière ?) et Françoise n’a pas pu résisté à l’envie d’y goûter...
Arrivés à Nieuwvliet, on grimpe alors sur la digue que l’on ne quittera quasi plus que passé Breskens, suivant une direction plein est. Là, le panorama est vraiment superbe car la côte zélandaise est bien mieux préservée que la côte belge : ici, pas ou peu de bâtiments, pas de digue bétonnée mais un simple chemin asphalté avec de nombreux accès vers les plages.
La traversée de Breskens est un peu longue car le circuit fléché fait des détours, mais c’est bien joli.
Il faut noter que de Breskens, il est possible, en tant que piéton ou cycliste, de traverser l’Escaut jusqu’à Vlissingen par bâteau rapide. Le coût est faible et c’est une superbe occasion de varier les plaisirs et de découvrir la presqu’île de Walcheren, Vlissingen et Middelburg, superbe ville que nous avons visitée de nombreuses fois par le passé... Nous nous promettons d’y revenir plus tard.
Après Breskens, nous nous offrons un superbe pique-nique, devenu traditionnel : pain, vin, fromage, jambon. Nous aurions pu tester la spécialité de Groede : la paptaart ! Ce sera pour une autre fois.
Nous poursuivons notre route vers Nummer Eén (drôle de nom !). Là, nous quittons la digue des bords d’Escaut pour replonger dans les terres. De temps à autre, nous apercevons une de ces immenses granges que l’on voit dans certaines régions agricoles.
Nous rejoignons alors Schoondijke. Le compteur affiche 36,500 km. Un bien beau circuit à portée de tout mollet.