Le Gargano (1)
Le Gargano, c’est l’éperon ou l’ergot de la botte italienne. Il faut imaginer que, au départ, c’était une île! D’ailleurs, l’arrivée dans les Pouilles au départ de la région de la Molise est assez plate. Foggia, le chef-lieu de la province du même nom dont le Gargano fait partie, est située en plaine.
C’est donc assez spectaculaire de s’approcher de cette montagne, certes de faible altitude mais impressionnante.
La région, à elle seule mériterait le voyage… Il faut donc faire des choix et nous décidons de faire l’impasse sur les 2 grands lacs du nord.
Au passage, nous craquons en passant devant une échoppe d’un petit producteur de fromages locaux. Pas de normes sanitaires mais quel délice!
Nous nous dirigeons donc vers Rignano Garganico, San Giovanni Rotondo puis vers Monte San Angelo.
Bref arrêt à Rignano pour le premier point du vue du Gargano. San Giovanni Rotondo est un lieu de pèlerinage moderne où l’on vénère (le mot est faible), le fameux Padre Pio, stigmatisé et canonisé au XXème siècle. On devine l’enfer que cela doit être en période touristique vu le nombre incroyable de place de parkings pour les cars…. Passons….
Monte San Angelo, c’est autre chose! Frère jumeau du Mont Saint-Michel. La ville s’est bâtie autour du sanctuaire de l’archange Michel. Cette basilique sanctuaire mi-accrochée aux parois rocheuses, mi-enfoncée dans la roche est une sorte de grotte énorme où il faut littéralement descendre. On imagine pas du tout, derrière le porche relativement simple de l’entrée le nombre d’escaliers et de salles différentes à parcourir sous terre. Impressionnant et sportif…..
Plus accessibles et très intéressants également, le baptistère de San Giovanni in Tumba et la Chiesa di San Pietro.
Deux anecdotes pour bien montrer qu’on est en Italie :
Au parking principal, à cette saison, il n’y a pas foule et donc pas de gardien. Ce qui n’empêche pas un brave gars de nous faire signe de nous garer là (et pas ailleurs), puis de venir nous dire que « le prix du parking, c’est comme on veut » avec un grand sourire.
Au baptistère, nous pensons renoncer car le monument est fermé durant l’heure de midi…. ce qui n’empêche pas un quidam de nous ouvrir la porte (moyennant un euro chacun) puis de discrètement s’éclipser en fermant la porte derrière lui lorsque nous avons terminé la visite.










Après cette visite très intéressante, nous nous dirigeons vers la foresta umbra, une zone forestière très importante et dense qu’une superbe route sillonne en nous amenant à Rodi Garganico.
Le temps a changé et les nuages sont majoritaires, ce qui n’enlève rien à la beauté des sites traversés.
Le sourire de Rosaria va d’ailleurs éclaircir les choses… Rosaria, c’est la patronne de notre prochain lieu de nuitée, l’Azienda Agricole Rosaria à Rodi Garganico. La jeune femme ne parle pas français mais manipule Google translate comme une pro! Et cela permet d’échanger….
L’Azienda produit essentiellement des agrumes et Rosaria s’active à les transformer en divers produits dont un fameux limoncello!





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