Alberobello, Locorotondo et Ostuni
Journée un peu folle!
Trois objectifs majeurs en une seule journée….
Alberobello et ses fameux trulli.
Le bien nommé Locorotondo ou lieu rond.
Et Ostuni, ville perchée, séparée de la mer par une mer d’oliviers…
A cœurs vaillants rien d’impossible!
Nous arrivons assez tôt à Alberobello et choisissons le quartier moins touristique pour nous promener à l’aise. Un expresso et nous démarrons la visite du seul trullo à étage, le trullo Sovrano. Construit en 1600 et modifié jusqu’en 1800, cette maison au toit conique en pierre a servi, notamment d’habitation à une riche prêtre du lieu. Sa visite est intéressante car cela permet d’avoir une bonne vision de ce type de construction. Délaissés petit à petit jusqu’à la fin des années 90, les trulli sont maintenant soigneusement sauvegardés, restaurés, entretenus. On en voit d’ailleurs un peu partout même dans les campagnes.
La tradition veut que le seigneur des lieux ait conseillé aux habitants de construire des maisons faciles à démonter en cas de visite taxatoire des autorités royales…
La plupart des trulli sont devenus des chambres d’hôte ou des magasins, mais pas tous…. En tout cas, la promenade est très jolie et la ville vaut le détour.
Visite de l’église des Saints Côme et Damien, deux frères médecins, persécutés parce qu’ils soignaient gratuitement… Rien de nouveau sous le soleil….








Nous retrouvons Léon sagement garé pour nous rendre non loin de là à Locorotondo. Petite ville perchée au sommet d’une colline et dont les ruelles semblent encercler le sommet. On a bien entendu l’impression de tourner en rond 🙂
Très joli bien sûr. Beaucoup de touristes mais aussi des gens du cru, souvent âgés. Nous nous disons que parfois cela doit être pénible d’habiter dans un lieu aussi couru….
Au gré de nos pas, nous trouvons même un Palazzio Morelli… Sur une placette, des arbres sont littéralement habillés de tissus réalisés au crochet. Curieux…










Direction Ostuni. Ville perchée (une de plus), strictement non visitable en voiture…. Ostuni doit sa richesse à ses innombrables oliviers et la production d’huile de table mais aussi, à l’époque, d’éclairage.
Au milieux du 17ème siècle, la peste y fait des ravages et on peint les maisons en blanc pour les désinfecter… sauf celles du clergé et des riches qui, bien entendu sont protégés de cette terrible maladie par Dieu!
La mer est distante d’environ 8 km et toute cette plaine n’est qu’un immense champ d’oliviers.
A propos des oliviers, il faut savoir qu’une maladie se répand dans le sud des Pouilles (le Salento) et décime gravement les oliviers. A Ostuni, nous ne sommes pas encore dans le Salento mais dès le lendemain, nous pourrons voir les dégâts provoqués par cette bactérie. Un très intéressant documentaire sur les oliviers et les Pouilles est disponible sur Arte.
Nous nous garons à distance respectable du centre et la fatigue se faisant sentir, nous hésitons car ça grimpe ferme et nos vieilles jambes commencent à peiner…..
C’est à ce moment qu’un ange apparaît chevauchant une immaculée Vespa à trois places. Prenant l’apparence d’une charmante jeune femme, l’ange nous invite à monter sur son fier destrier… Grâce à elle, nous pouvons visiter la ville, rapidement mais agréablement, avec des commentaires et surtout sans la moindre fatigue.
Cerise sur la gâteau, l’engin est électrique et donc parfaitement silencieux!
Bon, là, on fait vraiment touriste…











Comme nous prévoyons de visiter Lecce le lendemain, nous en approchons pour la nuit et arrivons à la Masseria La Greca où nous sommes accueillis dans un français impeccable par la patronne qui nous fait déguster une série de spécialités fromagères à base de lait de brebis dont un « ricotta forte » surprenant… et odorant!
La famille est originaire de Sardaigne et a donc gardé une série de produits issus de ce terroir. Mélange surprenant mais délicieux.




